La colère du chef Philippe Etchebest face aux dernières mesures sanitaires

Depuis dimanche 27 septembre au soir, les bars et les restaurants de Marseille, d’Aix-en-Provence et de Guadeloupe sont fermés pour 15 jours. Une décision qui met en colère le célèbre chef Philippe Etchebest.

Par Emma • le 29 septembre 2020 12:00

Une décision ressentie comme une punition

Marseille, Aix-en-Provence et la Guadeloupe ont été classés en zone d’alerte maximale, en raison de la forte circulation du coronavirus. Conséquence : comme l’a annoncé Olivier Véran, le ministre de la Santé, lors de son dernier point hebdomadaire du 24 septembre, les bars et les restaurants sont désormais fermés pour une période de 15 jours. À Paris et dans plusieurs autres grandes villes de France, les bars doivent fermer tous les soirs à 22 heures.

Une décision qui provoque la colère du chef Philippe Etchebest, interrogé par BFMTV après le point presse d’Olivier Véran :

« On a le sentiment d’être puni, pourquoi on est montré du doigt ? » s’interroge-t-il, estimant que sa profession est stigmatisée par ces nouvelles restrictions.

« Il faut arrêter, ça suffit », martèle-t-il, soulignant : « on nous a demandé d’appliquer des protocoles sanitaires drastiques, ce qui a été fait. Vous pouvez le voir dans mon restaurant, les tables sont à plus de 1 mètre d’espace, je perds 30 % de capacité, comme beaucoup d’autres » explique-t-il.

Philippe Etchebest fait part de son sentiment d’injustice :

« Il ne faut pas mettre tout le monde dans le même panier : il y a peut-être ceux qui n’appliquent pas ces protocoles, qui ne sont pas réglo, ceux-là il faut les sanctionner, mais laissez travailler au moins ceux qui font les choses dans les règles. »

« On est en train de se noyer et on nous enfonce en plus la tête sous l’eau », s’insurge-t-il, avant d’appeler les syndicats à s’unir pour porter la parole des professionnels auprès du gouvernement.

De nouvelles restrictions qui ne passent pas

Philippe Etchebest n’est pas le seul à faire part de sa colère. Michèle Rubirola, la maire de Marseille a ainsi déclaré sur son compte Twitter :

« J’apprends avec étonnement et colère une décision pour laquelle la mairie de Marseille n’a pas été consultée », avant d’ajouter : « Je n’accepte pas que les Marseillais soient victimes de décisions politiques que personne ne peut comprendre. »

Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, a lui aussi évoqué un sentiment d’injustice dans un communiqué :

« Cette punition collective est extrêmement dure pour l’économie de nos territoires ».

Quant à Bernard Marty, président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie des Bouches-du-Rhône, il entend bien déposer un recours devant le tribunal administratif pour contester cette décision.