Le vin bio est-il meilleur pour la santé ?

Moins de sulfites, moins d’additifs, pas de pesticides : le vin bio présente à priori des avantages pour la santé. Qu’en est-il exactement ? Quel cahier des charges doit respecter un producteur pour que son vin soit certifié bio ?

Par Pierre le 21 juillet 2020 12:00

Qu’est-ce qu’un vin bio ?

Avant le 1er août 2012, seule la culture de la vigne pouvait faire l’objet de l’appellation bio : le procédé de vinification n’était pas réglementé. On parlait alors de « vin issu de raisins biologiques ».

Désormais, tout le processus doit respecter le cahier des charges de l’agriculture biologique, de la culture de la vigne à la vinification.

Concrètement, pour que le raisin puisse bénéficier de la certification bio, le viticulteur doit d’abord respecter une période de transition de 3 ans : si ses vignes n’étaient pas déjà bio, il doit appliquer la réglementation bio pendant 3 ans. Les trois premières vendanges respecteront donc le cahier des charges de l’agriculture bio, sans pour autant bénéficier de l’appellation.

Seules des substances d’origine naturelle sont autorisées pour traiter la vigne, comme le souffre en petite quantité, la bouillie bordelaise ainsi que des extraits végétaux et minéraux. Les insecticides, pesticides, herbicides et engrais chimiques sont interdits, de même que les OGM.

Le processus de vinification est également réglementé. Il doit faire appel à des intrants biologiques, les procédés de désalcoolisation et d’électrodialyse sont interdits, et la quantité autorisée de sulfates est limitée.

Quels avantages pour l’organisme ?

En France, 20 % des pesticides utilisés dans l’agriculture conventionnelle le sont dans les vignes. Pourtant, elles ne représentent que 3 % de la surface agricole totale du pays. Dans un vin non bio, on retrouve donc de nombreux pesticides et autres produits phytosanitaires à l’état de traces, parfois jusqu’à 15 molécules différentes dans une bouteille. Autant de substances qui sont absentes des vins bio, ce qui représente un avantage non négligeable sur la santé.

En outre, il n’est pas rare de trouver dans des vins conventionnels ce qu’on appelle des CMR, à savoir des substances « cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques », comme la carbendazime, liée à l’utilisation d’un fongicide, ou encore la phtalimide, potentiellement cancérogène. Là encore, rien de tout ça dans les vins bio.

Enfin, les sulfates, utilisés pour une meilleure conservation, sont responsables des fameux maux de tête provoqués par le vin. Les vins bio, qui ne peuvent en contenir qu’une quantité limitée, se conservent donc moins bien, mais donnent en revanche moins mal à la tête.

Dans tous les cas, la consommation de vin ne doit pas dépasser un verre par jour, qu’il soit bio ou non.

Pierre
Pierre